Permis de conduire : attention à cette arnaque qui peut vous faire payer les PV d'un autre

04/11/2019

Permis de conduire : attention à cette arnaque qui peut vous faire payer les PV d'un autre

Des escrocs proposent à des automobilistes ayant reçu une amende de faire endosser la responsabilité de l'infraction à une tierce personne. Ils vendent des numéros de permis de conduire perdus ou volés. Des conducteurs ont déjà été condamnés pour avoir bénéficié de cette arnaque mais les escrocs, eux, sont difficiles à appréhender. 

Faire payer ses contraventions par un autre : voici ce que proposent des malfaiteurs sur Internet. Cette nouvelle arnaque consiste à revendre sur Internet les données de permis de conduire perdus ou piratés, rapporte Le Parisien. En général, les automobilistes qui veulent en profiter n'ont qu'à débourser la moitié du montant de l'amende.

La principale difficulté pour les enquêteurs est de remonter jusqu'aux escrocs qui prennent toutes les précautions avec des messageries cryptées ou des annonces via les réseaux sociaux. La seule alternative est souvent d'essayer de faire parler les bénéficiaires de ce système.

>13 automobilistes condamnés à Lille 

En avril dernier, 13 automobilistes ont été condamnés par le tribunal de police de Lille. Ils avaient répondu à une annonce de ce genre diffusée sur Snapchat. Ils s'étaient ensuite rendus dans des bars pour remettre leurs PV à deux hommes. Dans cette affaire, les malfaiteurs auraient au total fait endosser la responsabilité d'un millier d'infractions à deux personnes, rapporte le quotidien francilien.

Au tribunal de police de Versailles (Yvelines), le commissaire Olivier Bonnefond affirme avoir traité « 40 dossiers en deux ans ». Il peut s'agir parfois d'une copie de permis de conduire qui passe de main en main dans un quartier, explique-t-il.

Le phénomène d'usurpation reste cependant marginal sur Internet. Selon la plateforme PHAROS (plate-forme d'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements) dédiée à la cybercriminalité, sur les 163 000 signalements recueillis en 2018, seuls 184 concernaient des usurpations d'identité.